lundi 24 août 2009

Ce livre qu’il est impossible de publier, en Amérique Par Alan Hart

Alan Hart est l'auteur du livre "Zionism : The Real Enemy of the Jews"

La question que se sont posée les Américains, immédiatement après les horribles attentats du 11 septembre 2001, était la suivante : "Pourquoi nous haïssent-ils ?"
Et, dans beaucoup d’esprits d’Américains, le "ils" de la question n’étaient pas seulement les fondamentalistes islamistes violents qui, d’après la version officielle des événements, étaient censés être les seuls responsables de la destruction des Tours Jumelles, mais les Arabes, les musulmans, où qu’ils se trouvassent – soit environ un quart de l’humanité…

Depuis ces événements particulièrement horribles et choquants, je me suis souvent demandé ce qu’il y aurait de différent, aujourd’hui, dans le monde – combien de destructions et de tueries en moins – si le président Bush avait dit quelque chose comme : "C’est une très bonne question. Nous devons trouver la réponse à cette question – et nous la trouverons – avant de prendre notre décision quant à notre façon de réagir."

Eût-on tenté de répondre à cette question, la première chose qui aurait été établie, c’est que la majorité écrasante des Arabes et des autres musulmans, partout dans le monde, ne haïssent absolument pas les Américains, ni l’Amérique.

Si la possibilité leur en était donnée, nombre d’Arabes, et de musulmans, peut-être même la moitié d’entre eux, viendraient vivre en Amérique pour profiter de la qualité de vie qui y règne (en apparence).

Non ; ce qu’ils haïssent, c’est la politique extérieure américaine.

Et la première cause sous-jacente de cette haine, c’est le soutien inconditionnel du Congrès et de la Maison Blanche à l’Etat d’Israël, quoi qu’il fasse de bien ( ?) ou de mal.
Mais l’arrogance d’Israël, assumée par l’Amérique, faite de diktats et de mépris envers le droit international, n’est qu’un des deux facteurs dans l’équation qui, depuis soixante ans, voit se transformer la douleur, la colère et l’humiliation des Arabes et des musulmans en haine, en raison du conflit à l’intérieur et autour de la Palestine.

Le deuxième facteur, c’est l’impuissance des régimes de l’Ordre arabe régnant, fondamentalement corrompu et répressif, des régimes qui, de manière générale, sont perçus par leurs populations comme, en effet, des serpillières américano-sionistes.

Le 11 septembre 2001, j’étais déjà bien avancé dans la rédaction de mon livre Le sionisme : Le véritable ennemi des juifs, aussi je ne me suis pas immédiatement lancé dans l’idée de répondre à la question : "Pourquoi nous haït-on tellement ?", mais le livre fournit aux Américains une documentation complète, exhaustive, détaillée, leur permettant d’y apporter une réponse.

Avec leur ouvrage "Le lobby israélien et la politique étrangère des Etats-Unis", Mearsheimer et Walt ont apporté une plongée iconoclaste des tabous dans un des aspects de ce que l’on avait l’habitude d’appeler le conflit israélo-arabe. Mon livre traite de la fabrication et de l’entretien de ce conflit, sous tous ses aspects.

Mon propos, c’est de permettre aux lecteurs de trouver une logique – j’ose le dire, pour la première fois de leur vie, dans bien des cas – dans l’ensemble de cette question, en voyant de quelle manière toutes les pièces d’un puzzle extrêmement complexe s’agencent et s’emboîtent parfaitement.

Et c’est la raison pour laquelle se qui s’est passé derrière des portes capitonnées, à Londres, à Paris, à Washington et à Moscou a sa place, dans l’histoire telle que je la narre, au même titre que les événements qui ont eu pour théâtres la Palestine – devenue Israël – ainsi que les capitales du monde arabe.

Mon propos, c’est aussi d’aider les citoyens à comprendre pourquoi une solution à ce conflit est restée, et semble devoir rester encore longtemps, hors d’atteinte de la politique et de la diplomatie, et qui doit faire quoi, et pourquoi, en vue de la justice et de la paix.

L’alternative, c’est la catastrophe, pour nous tous, et par nous tous, je n’entends pas seulement les Arabes et les juifs vivant au Moyen-Orient…

Je veux dire, pour nous tous, les humains, où que nous résidions… (Dans le Premier volume, je rappelle une interview que j’avais réalisée pour l’émission Panorama, avec la Mère d’Israël, Golda Meir.

A un certain moment, je l’ai interrompue, pour dire : "Mme le Premier ministre, je voudrais être bien certain de comprendre correctement ce que vous êtes en train de dire… Vous êtes en train de dire qu’au cas où Israël serait en danger d’être vaincu sur le champ de bataille, il était prêt à emmener en Enfer l’ensemble de la région et le monde entier derrière lui ?".

Sans même une seconde d’hésitation, avec sa voix éraillée capable de charmer – ou d’intimider – les présidents américains selon le besoin du moment, Golda me répondit : "Oui, c’est en effet, exactement, ce que je suis en train d’expliquer."

Dans l’heure qui suivit la diffusion de cette interview, le grand quotidien londonien The Times décida de changer son éditorial. Le nouveau citait la réponse que Golda m’avait faite, ajoutant l’avis de la rédaction : "On a intérêt à la croire sur parole !").

Ma seule réserve, par rapport à l’excellente présentation de la problématique par Mearsheimer & Walt, c’est leur utilisation de l’expression "lobby israélien".

Si je remonte dans le temps jusqu’en 1980, alors que j’utilisai cette expression au cours d’une conversation en privé avec Shimon Peres, lequel était à l’époque le chef du principal parti israélien d’opposition – le parti travailliste – et espérait empêcher Menachem Begin de rester en place pour un deuxième mandat, Peres me dit : "Il ne s’agit pas d’un lobby israélien. Non : c’est le lobby du Likoud !" [sic ! ndt]

L’argument du bouquin de M&W, c’est que le lobby, en Amérique, représenterait un sionisme pur sucre et borné, et qu’il encourageait (tout du moins, parfois) des politiques qui ne seraient pas dans l’intérêt bien compris d’Israël.
Pour des raisons que mon livre explicite en détail, le phénomène que W&M ont dénoncé (apportant un supplément à l’ouvrage de Paul Findley ‘They Dare To Speak Out’ [Ils osent l’ouvrir]) devrait être qualifié, de manière plus appropriée, de lobby sioniste.

Pour moi (et c’est aussi l’avis de tous les experts reconnus que je connaisse, notamment les deux éminents historiens israéliens "révisionnistes" (comprendre : honnêtes) de notre époque, les professeurs Ilan Pappe et Aviv Shlaim, la clé fondamentale pour comprendre le problème, c’est une claire connaissance de la différence qu’il y a entre le judaïsme et le sionisme.

Le monde occidental, en général, et plus spécifiquement le monde gentil, judéo-chrétien, a été conditionné à croire qu’il s’agit, avec ces deux notions, d’une même et unique chose. Ce n’est absolument pas le cas. Ce sont, au contraire, deux concepts totalement antithétiques l’un de l’autre…

Le judaïsme est la religion de juifs (et non "des juifs" ; en effet, tous les juifs ne sont pas croyants), et, comme le christianisme et l’Islam, cette religion a pour noyau un ensemble de principes éthiques et de valeurs morales.

Le sionisme, en revanche, est une idéologie laïque et colonialiste qui, en 1948, principalement en recourant au terrorisme et à l’épuration ethnique, a installé un Etat pour quelques juifs au cœur de la patrie arabe (à l’époque de la naissance du sionisme et de sa première déclaration fondamentale, en 1897, ses ambitions coloniales étaient soutenues seulement par une toute petite minorité des juifs de par le monde ; ses ambitions coloniales n’étaient soutenues que par une toute petite minorité des juifs dans le monde entier ; et on peut dire que sans l’horreur de l’holocauste perpétré par les nazis – crime européen pour lequel, c’est une donnée de fait, les Arabes et la Palestine furent (injustement) punis, qu’Israël n’aurait jamais existé.

Dit plus simplement : le sionisme en actes s’est raillé des principes éthiques et des valeurs morales du judaïsme. C’est la raison pour laquelle ceux que l’on qualifie souvent de juifs « ultra-orthodoxses », à savoir des juifs pieux, affirment que le sionisme est en train de détruire le judaïsme.

Pour ceux d’entre vous qui souhaiteraient avoir une meilleure compréhension des différences entre sionisme et judaïsme exposées par mon livre, je recommande un autre ouvrage récemment publié : A Threat From Within, A Century of Jewish Opposition To Zionism [La Menace venue de l’intérieure : Un siècle d’opposition juive au sionisme].
Son auteur est un juif canadien, Yakov Rabkin, qui est professeur d’histoire à l’Université de Montréal.

Yakov se trouvant à Londres, je lui ai posé (à des fins de publication) une question très explicite : "Est-il raisonnable d’avancer que les juifs, dans le monde entier, doivent aujourd’hui faire un choix : soit réaffirmer ou affirmer leur adhésion au judaïsme et renoncer au sionisme, soit réaffirmer ou affirmer leur adhésion au sionisme, et renoncer au judaïsme ?", il me répondit, lapidaire, d’un seul mot : "Oui !"

La connaissance de la différence entre le judaïsme et le sionisme est la clé pour comprendre pour quelle raison il est parfaitement possible d’être antisioniste (c’est-à-dire opposé à l’entreprise coloniale sioniste, soit pour partie, soit dans sa totalité) sans que cela soit, en aucune manière, une forme d’antisémitisme. Je développe ci-après les implications de cette affirmation.

L’accusation fallacieuse d’antisémitisme est la carte diffamatoire qui permet au sionisme (en raison de l’horreur de l’holocauste nazi) d’occulter toute critique de son enfant persuadé d’avoir raison et agressif – Israël – et d’empêcher tout débat informé et honnête sur qui doit faire quoi, et pourquoi, afin d’amener la justice et la paix.

Mais quand les citoyens connaissent la différence entre sionisme et judaïsme (ainsi que la vérité historique, nous y reviendrons ultérieurement), ils n’ont plus à être réduits au silence par la peur, comme le sont aujourd’hui la plupart des Gentils (= les non juifs, ndt) par la peur d’être faussement accusés d’antisémitisme au motif qu’ils ont critiqué l’Etat sioniste d’Israël.


Il est, toutefois, une autre raison pour laquelle il set essentiel que les citoyens des pays occidentaux, parmi lesquels vivent la majorité des juifs de la diaspora, connaissent la diffrence entre le judaïsme et le sionisme.

La connaissance de cette différence est en effet la clé expliquant pourquoi il est injuste d’accuser tous les juifs des crimes commis par quelques-uns d’entre eux (les sionistes pur sucre en Israël/Palestine).

Bien que j’eus conscience que cela serait très dérangeant pour beaucoup de juifs, et bien que je susse que cela provoquerait le lobby sioniste et l’inciterait à mettre mon bouquin à l’index et à faire de leur mieux (je veux dire de leur pire) pour obtenir qu’il soit éliminé autant que possible, j’ai insisté sur ce point.

Si j’ai choisi ce titre : "Le sionisme : Le véritable ennemi des juifs", c’est parce qu’il reflète, en sept mots, deux vérités de notre époque, d’ailleurs liées entre elles.

La première de ces vérités, c’est que le géant endormi de l’antisémitisme classique a été réveillé dans les pays majoritairement gentils du monde occidental (où, je le rappelle, vivent la plupart des juifs du monde, qui y sont parfaitement intégrés).

Et la seconde, c’est que la cause première de ce réveil du dragon de l’antisémitisme, c’est le comportement de l’Etat sioniste (et non pas ‘juif’) d’Israël – comme les meilleurs esprits juifs, avant l’holocauste nazi, le redoutaient, au cas où les grandes puissances permettraient au sionisme de n’en faire qu’à sa tête.

Le contexte sous-jacent de l’affirmation qui précède, c’est l’avertissement (cité en face de la page de titre du Deuxième volume de mon livre) de Yehoshafat Harkabi, le Directeur du Service du Renseignement militaire le plus longtemps en poste, et unanimement respecté, d’Israël.

Dans son livre ‘Israel’s Fateful Hour’ [Israël à la croisée des chemins], (première édition, en hébreu, en 1986), il écrivait ceci (c’est moi qui souligne) :
"Israël est l’aune à laquelle tous les juifs seront de plus en plus mesurés. Israël, en tant qu’Etat juif, est une vitrine pour le caractère national juif, qui y trouve une expression libre et concentrée.
L’antisémitisme a des racines très profondes, historiques. Néanmoins, la moindre faille, dans la conduite d’Israël, que l’on qualifiera dans un premier temps d’anti-israélisme, finira par devenir une preuve empirique de la validité de l’antisémitisme.
Cela serait une ironie tragique, si l’Etat juif, imaginé initialement afin de résoudre le problème de l’antisémitisme, finissait par devenir un facteur de la montée dudit antisémitisme.
Les Israéliens doivent avoir conscience du fait que le prix de leur méconduite sera payé non seulement par eux-mêmes, mais aussi par les juifs du monde entier."

Je pense qu’après l’obscénité épouvantable de l’holocauste nazi, et à cause de lui, le dragon de l’antisémitisme serait vraisemblablement retourné se coucher, serait resté endormi et, en toute probabilité, serait mort dans son sommeil – SI les principales puissances, au premier rang desquelles la Grande-Bretagne, relayée par les Etats-Unis, n’avaient pas permis au sionisme de n’en faire qu’à sa tête, comme l’avait formulé Balfour, qu’ils aient, ou non, raison. (Il faut bien dire qu’avec des hommes politiques britanniques et américains comme "amis", les juifs du monde entier n’avaient vraiment pas besoin d’ennemis !)

Qu’est-ce qui permet – réellement – de penser que l’antisémitisme soit en réellement en croissance ?
L’augmentation des profanations de synagogues et de tombes juives (et des incidents similaires), les insultes et les agressions physiques contre des juifs sont un indicateur.

Mais il y a quelque chose de bien plus sinistre : c’est ce que pensent un nombre croissant de non-juifs, en particulier dans les classes moyenne et supérieure, et qu’ils commencent même à formuler verbalement en privé, derrière des portes closes et au cours de certaines réceptions.
Que disent-ils ? "Ces putains de juifs !"

Et ce phénomène, cette antipathie, est une réponse à l’arrogance du pouvoir israélien et d’une perception correcte que c’est Israël qui est l’agresseur [au Moyen-Orient].

Et plus il devient évident qu’Israël est L’Obstacle à la paix dans des conditions que les Palestiniens et les autres Arabes ou musulmans pourraient accepter, plus cette antipathie continuera à augmenter, avec ce danger réel qu’elle ne finisse par éclater, par ne plus être maîtrisée et par se manifester sous la forme d’un antisémitisme violent.

Les choses étant ce qu’elles sont actuellement – et il semble que cela va continuer – l’Holocauste II, nom de code d’une deuxième volte-face dramatique contre les juifs est une possibilité réelle, dans un avenir envisageable.

C’est aussi ce que je pense personnellement, et cet avis est partagé, en privé, par des juifs éminents, à savoir que si le monstre de l’antisémitisme devait un jour reprendre ses dévastations, il est très vraisemblable que c’est en Amérique qu’il commencera à le faire.

Voici, sous une forme très succinte, deux raisons pour cela :

• Beaucoup de membres du Congrès (passés et présents) se haïssent eux-mêmes d’être contraints d’exécuter les consignes du lobby sioniste. Si l’opportunité de laisser s’échapper leur colère rentrée, générée par un sentiment de culpabilité se présente, ils vont naturellement vouloir se venger ;

• Les premiers à pousser à l’invasion de l’Irak furent les néocons, qui sont aussi des sionistes invétérés. Même s’ils sont rares à l’avouer publiquement, énormément de gens savent ce qu’il en est.

QUESTION : que peut-on faire afin d’éliminer le danger de voir le monstre de l’antisémitisme recommancer ses dévastations ?

Une courte réponse : Les Gentils des pays occidentaux doivent être informés et formés sur la question fondamentale de la différence entre le judaïsme et le sionisme, et par conséquent sur les raisons pour lesquelles il est injuste et erroné d’accuser tous les juifs des rimes des quelques dizaines de sionistes grand teint.

C’est là une des raisons pour lesquelles j’ai consacré plus de cinq ans de ma vie à faire des recherches et à écrire mon livre : Le sionisme – Le véritable ennemi des juifs.

Je tiens, en effet, à apporter ma contribution afin d’arrêter le monstre de l’antisémitisme qui s’apprête à semer à nouveau la désolation. Et c’est là, aussi, la différence entre les Gentils comme moi et les sionistes grand teint : ils veulent l’antisémitisme – ils en ont même besoin – afin de justifier leurs crimes – passés, actuels et à venir.

Si (et quand) je recommence à m’adresser au public, lors de mes tournées de conférences et de débats d’une côte à l’autre de l’Amérique (comme je l’ai fait par le passé), j’apporterai ce message à mon public américain :

N’accusez pas des crimes du sionisme les juifs qui vivent parmi vous.
Ne reprochez même pas au lobby sioniste d’acheter son influence sur la politique étrangère américaine, car ce lobby n’a fait là que suivre les règles du jeu.

Blâmez plutôt votre système politique corrompu, cette auge à cochons, qui vend ce qui se fait passer pour la démocratie aux plus offrants !

Mon livre comporte deux thèmes centraux, non sans lien entre eux.

Le premier, c’est la manière dont Israël, l’enfant du sionisme, est devenu pour lui-même son propre ennemi et une menace pour lui-même et pour la paix, non seulement au Moyen-Orient, mais même dans le monde entier, ainsi que pour les intérêts des juifs partout dans le monde et pour l’intégrité même du judaïsme.

L’autre, c’est pour quelle raison, en réalité, l’ensemble du monde arabo-musulman est devenu un baril de poudre : frustration, désespoir, dont on sait qu’il va exploser (la seule chose que l’on ignore étant : quand ?).

Mon livre est épique, de par sa longueur (deux volumes) et de par sa substance et sa largeur de champ, car il s’agit d’une réécriture complète de la genèse et de l’entretien du conflit, en et autour de la Palestine, qui vient se substituer à la mythologie sioniste sur laquelle la première version (toujours en vigueur) de l’histoire judéo-chrétienne est bâtie.

Et ce, au moyen de faits documentés et de vérités historiquement attestées. Comme je l’ai indiqué dans une Lettre ouverte à la Secrétaire d’Etat Condoleezza Rice (publiée par Information Clearing House le 7 novembre), la version première de l’Histoire est essentiellement de la propagande sioniste absurde, autour de deux mythes.


Premier mythe : l’Etat sioniste d’Israël aurait vécu dans un danger permanent d’être anéanti, c’est la scie des "juifs rejetés à la mer".

La vérité historique, c’est que l’existence d’Israël n’a jamais – au grand jamais – été exposée à un quelconque danger. Ni en 1948/49, ni en 1956, ni en 1967. Et même pas, non plus, en 1973.

L’assertion, par le sionisme, du contraire fut la couverture qui permit à Israël de s’en tirer à très bon compte dans les moments les plus décisifs, neutralisant l’Amérique et l’Europe occidentale, en présentant ses agressions comme de la légitime défense et en se faisant passer pour la victime alors qu’il était, en réalité, et en permanence, l’agresseur et l’oppresseur.


Deuxième mythe : Israël n’aurait pas eu de partenaire palestinien pour faire la paix !

La vérité historique, à ce sujet, c’est que le terrain a été préparé, du côté palestinien, par Yasser Arafat, dès 1979 – soit voici, de cela, plus d’un quart de siècle.

Cette année-là, 1979, Yasser Arafat a convaincu le Conseil National Palestinien, la plus haute instance décisionnaire du côté palestinen, de soutenir son choix de la démarche politique (et non plus militaire, ndt) et – chose inouïe, à l’époque – de compromis avec Israël (impensable, pour les Palestiniens, car accepté un Etat d’Israël dans ses frontières de 1967 requiert d’eux qu’ils renoncent à revendiquer non moins de 78 % de leur territoire national…).

Comme je l’ai indiqué dans mon livre Arafat (c’est le titre de l’édition américaine ; le titre de la version anglaise est Arafat, Terrorist or Peacemaker ?), il a fallu à Arafat six longues années pour persuader ses collègues de la direction du Fatah, puis les autres membres du Conseil National Palestinien d’accepter la réalité de l’existence d’Israël.

Quand ce vote fut finalement acquis, en 1979, sa politique de voie politique, précisément, et de compromis recueillit 296 voix, contre 4. Arafat, qui avait risqué sa vie, ainsi que sa crédibilité afin de retourner totalement son peuple, se trouvait alors à l’apogée de son pouvoir ; dès lors – et cela, le président Carter le savait parfaitement – il aurait pu y avoir des négociations couronnées de succès en vue d’une paix réelle et durable, fondée sur une authentique solution à deux Etats – Israël, étant rentré dans ses frontières d’avant juin 1967, et Jérusalem – de préférence avec un statut de ville ouverte – étant la capitale des deux Etats.

Mais le problème, ça a été qu’Arafat n’avait pas de partenaire avec lequel il pût faire la paix, du côté israélien. Le sionisme, en effet, n’était pas, et n’est toujours pas, aujourd’hui, le moins du monde intéressé par une quelconque paix dans des termes acceptables pour la grande majorité des Palestiniens et pour les autres Arabes et les musulmans vivant ailleurs dans le monde.

Il est vrai qu’en 1993 (grâce, pour partie, aux habiles manœuvres scénographiques et à l’entregent du président Clinton, Arafat avait un "éventuel" partenaire de paix israélien, en la personne d’Yitzhak Rabin. Mais celui-ci, nous le savons, fut assassiné par un sioniste fanatique.
A Rabin ont succédé des dirigeants israéliens dont l’objectif premier était de redémoniser le dirigeant palestinien et même de le détruire. Arafat le terroriste, ils pouvaient s’en satisfaire.

Mais Arafat le faiseur de paix, le négociateur ? Non : ils ne pouvaient le tolérer (Barak n’offrait-il pas, en permanence, « 95 % » des revendications (minimalistes, ndt) d’Arafat ? Oh que non : même ça, Barak ne l’a jamais fait ! C’était, là encore, pure propagande ! Arafat a-t-il été empoisonné ? Probablement.

Son successeur, le président Abbas, est-il réellement une marionnette israélo-américaine ? Sans doute.
En tous les cas, tout l’indique. Mais même si c’est le cas, nous pouvons être certains d’une chose : leadership de carton pâte ou non, le peuple palestinien n’acceptera jamais les miettes tombées de la table du sionisme, sous la forme de trois ou quatre bantoustans qu’on leur demanderait d’appeler "Palestine" !


Dans mon livre, comme lors de mes conférences, je prends aussi bille en tête la question du droit d’Israël à la non-existence

D’après la première version – toujours en circulation – de l’Histoire, Israël s’est vu remettre son certificat de naissance et "donc" sa légitimité par la Résolution de Partage adoptée par l’Onu le 29 novembre 1947. C’est absurde.

Primo, l’Onu, en l’absence de consentement de la majorité du peuple palestinien n’avait aucun droit à décider du partage de la Palestine, ni à assigner une quelconque partie de son territoire à une minorité d’immigrants étrangers afin de leur permettre de créer leur Etat.

Malgré ça, avec une marge on ne peut plus étroite, et seulement après un vote truqué, l’Assemblée générale de l’Onu a, en effet, adopté une résolution visant au partage de la Palestine et à la création de deux Etats, un Etat arabe et un Etat juif, Jérusalem n’appartenant ni à l’un, ni à l’autre.
Mais cette résolution de l’Assemblée générale n’était qu’une proposition – ce qui signifie qu’elle n’était pas exécutoire, qu’elle ne pouvait devenir une décision politique sans avoir été avalisée par le Conseil de Sécurité.

La vérité, c’est que la proposition de partage de l’Assemblée générale n’a jamais été soumise au vote du Conseil de sécurité.

Pourquoi ? Parce que les Etats-Unis savaient très bien qu’au cas où – par malheur – cette proposition aurait été retenue, elle n’aurait pu être imposée dans les faits qu’au moyen de la guerre ; et le Président américain de l’époque, Truman, n’était absolument pas disposé à recourir à la guerre pour imposer la destruction de la Palestine.

Ainsi, ce plan de partage fut invalidé, et la question de savoir ce qu’on pourrait bien faire de la Palestine (après que la Grande-Bretagne se fut ingéniée à y semer le bordel et à se tirer vite fait) fut renvoyée à l’examen de l’Assemblée générale.

L’option retenue, et proposée aux autres pays par les Etats-Unis fut celle d’un mandat temporaire de l’Onu. C’est pendant que l’Assemblée générale était en train de débattre des solutions possibles qu’Israël déclara lui-même sa propre création, unilatéralement, et de but en blanc – en réalité, en défiant la volonté de la communauté internationale organisée, dont notamment l’administration Truman.

La situation réelle, à l’époque, était que l’Etat sioniste, né principalement des menées du terrorisme et de l’épuration ethnique perpétrés par les sionistes, n’avait aucun droit à exister et, plus précisément, n’aurait eu aucun droit à exister si… S’il n’était reconnu et rendu légitime par ceux qui avaient été dépossédés de leur terre et de leur droit précisément au moment de la création de l’Etat sioniste !

En droit international, seuls, les Palestiniens étaient fondés à accorder à Israël la légitimité à laquelle il aspirait. Cette légitimité était même la seule chose que les sionistes ne pussent arracher aux Palestiniens par la force brute. Une compréhension complète de la véritable nature de l’entreprise coloniale sioniste requiert également que l’on connaisse cette donnée de fait.

La plupart des juifs ayant immigré en Palestine, en réponse à l’appel sioniste, n’avaient aucun lien biologique de quelque nature que ce fût avec les Hébreux de l’Antiquité.

Les juifs sionistes nouveaux venus en Palestine étaient essentiellement des étrangers venus de toutes sortes de pays, des descendants de gens devenus juifs en raison de leur conversion au judaïsme, des siècles après la chute de l’ancien royaume juif d’Israël et ce qu’on appelle la "dispersion" de son peuple, une micronisation telle qu’il finit par tomber dans l’oubli.
L’idée selon laquelle il y aurait – ou pire, qu’il y ait, aujourd’hui – deux peuples ayant une égale légitimité à revendiquer un même territoire est tout simplement un contresens historique.

Les juifs relativement peu nombreux dont la récrimination eût pu être recevable n’étaient au nombre que de quelques milliers seulement à l’époque où est apparu le sionisme ; ils se considéraient eux-mêmes palestiniens, et ils étaient catégoriquement opposés à l’entreprise coloniale sioniste – parce qu’ils redoutaient, à juste titre, qu’elle ne fasse d’eux, à l’instar des juifs sionistes étrangers nouvellement arrivés en Palestine, des ennemis désignés des Arabes au milieu desquels ils vivaient en paix et en sécurité depuis des temps immémoriaux (même si rares sont les juifs contemporains à en avoir conscience, le fait est, également, que le retour de juifs sur la terre de l’Israël biblique en raison des entreprises d’un homme – ce qui est une définition possible, mais déplorablement inadéquate du sionisme – était (et reste) strictement proscrite par la religion juive.

La question à laquelle devrait être contraint de répondre le président Bush et tous ceux qui exigent du Hamas qu’il reconnaisse Israël, c’est celle-ci : Quel Israël le Hamas doit-il reconnaître ?
Israël à l’intérieur de ses frontières à la veille de la guerre de juin 1967, et donc conformes à la résolution 242 du Conseil de sécurité, ou un grand Israël qui, quotidiennement, accapare de plus en plus de terres et étend ses colonies en Cisjordanie ?

Il n’y a, de fait, strictement aucun mystère quant à la position réelle du Hamas. Si, demain, Israël disait (sincèrement) qu’il serait prêt à négocier une paix totale et définitive, sur la base d’une authentique solution à deux Etats – une paix qui verrait Israël se retirer à l’intérieur de ses frontières d’avant la guerre de 1967, avec Jérusalem, ville ouverte, comme capitale de deux Etats, le Hamas dirait : "Allons-y ; faisons-le…"

C’est ce que diraient les dirigeants du Hamas – et sincèrement – parce qu’ils ne sont pas stupides ; ils savent qu’ils n’auraient d’autre choix : en effet, une authentique solution à deux Etats est encore ce à quoi aspire une immense majorité de Palestiniens, et qu’ils sont prêts à s’y conformer. Mais ils ne l’obtiendront jamais.

La réalité actuelle, c’est que la solution à deux Etats est déjà morte, à défaut d’être enterrée…, tuée par les faits accomplis d’Israël en matière de colonisation, qu’Israël poursuit encore aujourd’hui en Cisjordanie – en baffouant totalement les résolutions de l’Onu, en défiant le droit international, et même en défiant – une fois n’est pas coutume – du vœu clairement exprimé par l’administartion Bush.

S’il est du moins UN domaine où c’est bel et bien la queue sioniste qui remue le chien américain, c’est bien cette question de la construction des colonies israéliennes illégales.

Dans le dernier chapitre du Volume II de mon livre, Une Résurrection, une Crucifixion et une Feuille de Route vers Nulle part, j’ai affirmé que la stratégie sioniste consistant à repousser indéfiniment plus loin la solution du problème palestinien a fini d’épuiser absolument toutes les configurations possibles : il n’est plus aucune place pour l’imagination.

Les dirigeants sionistes en Israël et leurs lobbyistes en Amérique continuent à croire qu’au moyen de la force brute et en les réduisant à une pauvreté abjecte, ils sont à même de briser la volonté qu’ont les Palestiniens de poursuivre leur combat en vue de recouvrer leurs droits.

L’assomption étant qu’à un certain moment, totalement désespérés, les Palestiniens seront disposés à accepter quelques miettes tombées de la table de festin du sionisme, sous la forme de deux trois bantoustans ou, mieux encore, qu’ils abandonneront leur patrie et rechercheront une nouvelle vie dans d’autres pays, en exil.

A mon avis, la conviction que le sionisme parviendra un jour à briser la volonté des Palestiniens de poursuivre leur combat en vue d’un minimum de justice est le produit d’esprits qui s’auto-illusionnent à un point atteignant la folie clinique (certains affirment qu’Israël est en passe de devenir un pays fasciste. Je pense, personnellement, que la terminologie la plus adéquate pour décrire Israël, c’est : asile de fous dangereux).

Une question à laquelle il est presque trop horrible de réfléchir est, en gros, la suivante : Que feront les sionistes quand il sera devenu évident pour eux qu’ils ne pourront jamais détruire le nationalisme palestinien, ni avec leurs bombes, ni avec leurs balles, ni avec leurs mesures répressives brutales de tous les acabits ?

Personnellement, je pense que les sionistes vont procéder à un round final d’épuration ethnique – afin de chasser tous les Palestiniens de la Cisjordanie, en Jordanie et au-delà. Ce sera, là, je le crains, la solution finale sioniste au problème palestinien…

Si cela se produit, la Cisjordanie sera rouge de sang, essentiellement du sang palestinien. Et les journalistes honnêtes ne pourront pas qualifier ce massacre autrement que d’holocauste sioniste.

Mais cela ne sera pas, néanmoins, la fin de l’histoire de la Palestine. Il pourrait, là encore, y avoir un nouveau commencement.

Il y a bien des années, dans l’Intro à mon premier bouquin, Arafat, Terrorist or Peacemaker ?, j’ai dit que, d’une manière générale, les juifs constituent l’élite intellectuelle de la civilisation occidentale et que les Palestiniens constituent l’élite intellectuelle du monde arabe.

Ce que ces deux peuples pourraient faire, dans la paix et le partenariat, suggérais-je, c’était le tissu dans lequel sont taillés les rêves devenus réalité. Ils pourraient changer et développer la région et, ce faisant, donner un espoir et une inspiration ô combien nécessaires à l’ensemble du monde.

Je persiste à penser que ce rêve pourrait devenir réalité, mais seulement dans le contexte d’une solution à UN SEUL ETAT au problème palestinien.

Par définition, il s’agirait d’un Etat laïc et démocratique, dont tous les citoyens, Arabes et juifs, jouiraient de droits égaux. Oui ; cela signifierait la désionisation de la Palestine. Mais cela ne signifierait nullement la fin (une quelconque sorte de fin) pour les juifs vivant aujourd’hui en Israël/Palestine. Ceux qui désireraient rester, en tant que citoyens d’une Palestine désionisée, jouiraient, enfin, de la paix, dans une sécurité durable.

L’Epilogue de mon livre, est intitulé "The Jews as the Light Unto Nations" [Des juifs en tant que lumières parmi les Nations] ; il se conclut par les mots suivants – mes mots, à moi – que je suis fier d’avoir placé également sur la jaquette de mon Deuxième Volume :
"Si les juifs du monde entier se montraient capable de rassembler la volonté et le courage nécessaires pour faire cause commune avec les forces de la raison en Israël, avant qu’il ne soit trop tard pour nous tous, une récompense extraordinaire les attendraient.
En apportant la preuve que le droit peut triompher sur la volonté, et qu’il y a une place pour la morale, dans le domaine politique, ils deviendraient la lumère parmi les Nations.
C’est là une récompense à laquelle ne peut aspirer nul autre peuple sur Terre, en raison du caractère unique des souffrances du peuple juif. Sans doute, c’est là, en l’occurrence, la véritable explication de la notion selon laquelle les juifs seraient le peuple élu…
Un peuple choisi pour supporter une souffrance sans aucun précédent ni équivalent et, après l’avoir connue, montrer aux autres hommes que le fait de créer un monde meilleur et plus juste n’est en rien une mission impossible."

Pourquoi est-ce que je suis persuadé qu’il est très important que les Américains connaissent la vérité historique, qui est déterminante dans la genèse et l’entretien du conflit en – et autour de – la Palestine, et qui doit faire quoi, et pourquoi, au service de la paix ?

Ma réponse, en bref : parce que l’influence néfaste du lobby sioniste (comme l’ont documentée les chercheurs Mearsheimer et Walt, et avant eux, l’ancien membre du Congrès Paul Findley), aucun président américain n’aura jamais une volonté politique suffisante pour faire rendre des comptes au sionisme, tant que ce président ou cette présidente ne sera pas contraint (ou contrainte) à le faire, par une opinion publique informée – par une manifestation de démocratie réelle, dans l’action.

Le problème, en Amérique, d’une manière générale, c’est que l’opinion est trop mal informée (ou trop désinformée) pour exercer cette pression – c’est-à-dire pour faire en sorte que la démocratie œuvre à la justice et à la paix.


Pourquoi mon livre, Le Sionisme : Véritable ennemi des juifs ne peut-il pas être publié en Amérique ?

C’est le même problème qu’au Royaume-Uni, en dépit du fait que mon agent littéraire a reçu des lettres et d’autres messages très louangeurs pour mon travail de la part des PDG des principales maisons d’édition.

Une de ces lettres, que je cite dans le premier paragraphe du Premier volume de mon livre, tel que publié en première édition cartonnée, décrit mon manuscript "de terrible… mû par la passion, l’engagment et une étude très approfondie."

Cette lettre ajoutait : "Incontestablement, ce manuscrit mérite d’être publié."
Mais quand les pressions ont commencé à se manifester, j’ai dû créer ma propre maison d’édition. Je n’étais pas censé avoir accès au commerce de détail. Je l’ai fait, mais…

Pour bien être vendus, dans les petites librairies, les livres ont besoin qu’on leur fasse de la publicité. Le premier annonceur en la matière, pour le public général des lecteurs, ce sont les médias, mais cela ne fut pas le cas, en ce qui concerne mon livre.

Aucun journal, aucune revue, aucune radio, aucune chaîne de télévision n’étaient disposés à accorder à mon livre la moindre attention, ni à y consacrer une critique ou un quelconque commentaire. La complicité des médias dans l’occultation de la vérité historique, et la trahison de la démocratie, se sont révélées solides comme le roc.

Telle est la situation, ici, aux Etats-Unis, et en Angleterre (ainsi que dans l’ensemble de l’Europe occidentale), et je sais que c’est pire, encore bien pire, au "Pays des Droits de l’Homme".


Dans ma préface au Deuxième volume de mon livre, j’écris que je ne doute pas un seul instant que les éditeurs et les politiciens qui se rendent complices de l’occultation de la vérité historique croient sincèrement qu’ils servent les intérêts bien compris des juifs, ainsi que leurs propres intérêts égoïstes à courte vue.

Et je poursuis, en leur disant, à tous (maisons d’édition, rédacteurs en chefs de publications et hommes politiques) ce qui suit :
"Vous avez tort. Vous avez terriblement tort. En refusant de vous colleter à la vérité de l’Histoire, et en particulier à la différence entre le judaïsme et le sionisme, et à la raison pour laquelle il est parfaitement possible d’être passionnément antisioniste sans être le moins du monde antisémite, vous contribuez à faire en sorte que tous les juifs soient accusés des crimes d’une poignée de leurs coreligionnaires."


Et je conclus, avec cette observation :

"Il serait aussi éminemment souhaitable que plus qu’une poignée des juifs qui vivent dans les nations gentilles principalement judéo-chrétiennes du monde puissent trouver en eux-mêmes la volonté, et le courage, de mettre fin à leur silence sur la "méconduite" d’Israël (pour reprendre la terminologie d’Harkabi), et en venir aux prises avec le fait que le sionisme est, comme l’affirme le titre de ce livre et comme le démontre sa substance, bel et bien leur pire ennemi : leur véritable ennemi.
Le silence n’est en aucun cas une méthode qui permette de réfuter et de démonter une accusation de complicité avec les crimes du sionisme."

Le problème que mon bouquin pose au sionisme, c’est son titre. La source première du pouvoir du sionisme – le chantage et les méthodes assimilées -, c’est son art de persuader une Gentilité percluse de culpabilité que le judaïsme et le sionisme seraient une seule et même chose.

Plus les gens ont conscience que tel n’est absolument pas le cas, et qu’il est, partant, parfaitement possible d’être passionnément antisioniste sans être antisémite, et plus le sionisme se retrouvera nu et vulnérable.

Ce n’est qu’alors qu’arrêter le compte à rebours vers la catastrophe deviendra une mission possible pour tout un chacun ; et ce n’est qu’alors que la paix aura une chance – sa toute dernière chance.


Dans la préface à leur ouvrage, Le Lobby israélien et la politique étrangère des Etats-Unis, Mearsheimer et Walt écrivent que les Etats-Unis ne pourront jamais traiter efficacement les problèmes créateurs de frustration du Moyen-Orient "tant que les Américains ne pourront tenir une conversation civilisée au sujet de nos intérêts (réels) dans cette région du monde, et du rôle joué par tous les facteurs déterminant la politique étrangère des Etats-Unis, y compris le lobby israélien. C’est afin d’encourager cette conversation au long cours que nous avons acrit ce livre."

Quant à moi, j’ai écrit le mien afin de permettre à mes concitoyens de participer à un débat informé et honnête, et à jouer le rôle qui doit être le leur afin de faire en sorte que la démocratie fasse effectivement œuvre de justice et de paix au Moyen-Orient.

S’il y a des Américains qui veuillent monter sur le ring et m’aider à transmettre ma version de la vérité historique à leurs concitoyens – alors, la partie pourra commencer. Et ça ne sera pas de la petite bière : nous ne jouerons pas en Ligue "Amateurs"!


Source : http://www.informationclearinghouse.info/
Traduction : Marcel Charbonnier