mardi 13 octobre 2009

Un voyou de la LDJ en fuite en Israël, en toute impunité

L’un des voyous se réclamant de la Ligue de Défense Juive (LDJ), auteur du saccage de la Librairie Résistances en juillet dernier à Paris, a déjà pris tranquillement la poudre d’escampette, et s’est "installé" en Israël, a-t-on appris cette semaine.

David Ben Aroch, 19 ans, est l’un des cinq hommes ayant participé au saccage, qui furent tous arrêtés dans les jours suivants. Comme ses trois comparses majeurs (le cas du mineur a été disjoint par la justice, qui n’a à ce jour communiqué aucune information quant à son éventuel jugement), Ben Aroch a été condamné à 4 mois de prison avec sursis assortis d’une "mise à l’épreuve" pendant un an et demi (en substance, le respect d’une "parfaite conduite" et la justification de l’acquittement des sommes dues aux victimes).

Outre sa participation reconnue aux violences et dégradations commises en réunion, avec préméditation, à l’occasion de l’attaque de la librairie, Ben Aroch a été reconnu coupable d’infraction à la législation sur les armes (une arme interdite a été retrouvée sur lui par les policiers qui l’ont arrêté), et avait reconnu lors de l’audience de juillet dernier, déjà se trouver, antérieurement au saccage de la librairie Résistances, soumis à une mesure de "contrôle judiciaire" : il a en effet été mis en examen pour violences volontaires à caractère racial, suite à l’agression de participants à une soirée culturelle palestinienne, à Paris XIème au mois d’avril !

Cela ne l’a pas empêché de ressortir les mains dans les poches du Palais de Justice au mois de juillet.

Et mardi 6 octobre, alors que le tribunal devait statuer sur les dommages et intérêts devant être payés par les auteurs à l’une des victimes (la librairie), l’avocat de Ben Aroch, M° Alain Uzan, a sans vergogne annoncé que son client "était parti s’installer en Israël", sans que l’on sache s’il avait, ne serait-ce qu’informé, le juge d’instruction chargé de son contrôle judiciaire.

"Et pour les sommes auxquelles il sera condamné, vous pourrez toujours aller faire exécuter le jugement à Jérusalem, au Mur des Lamentations", s’est esclaffé Uzan, à l’adresse de l’avocate de la librairie. Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, Uzan a ensuite déversé sa bile de Dupont Lajoie, se targuant d’apporter la solution au conflit israélo-palestinien : "Leur problème, c’est qu’ILS ne veulent pas travailler, c’est comme en France, en France non plus, ILS ne veulent pas travailler », ceci en salle d’audience en présence du public qui attendait l’arrivée du Tribunal et donc en dehors de toute immunité de plaidoirie*, comme le lui a rappelé l’avocate de la librairie, en l’invitant à apporter des précisions sur les personnes visées par le terme « ILS » dans le cadre de tels propos relevant de la discrimination raciale.

L’audience elle-même, pour le chiffrage des dommages et intérêts, a été reportée au 1er décembre prochain.

Pour ce qui est de l’indemnisation, M° Uzan a déjà indiqué à quoi il fallait s’en tenir.

(*) : L’article 41 de la Loi sur la presse prévoit sous certaines circonstances l’immunité pour les propos tenus devant le Tribunal

CAPJPO-EuroPalestine

http://europalestine.com/spip.php?article4421