samedi 21 mars 2009

Justifiez l’injustifiable.



Depuis des décennies nous voyons, nous lisons dans les médias de prétendus intellectuels humanistes, des soi disant universitaires objectifs, des artistes le cœur sur la main, des politiciens, des journalistes faussement neutres, qui ont tous un objectif inavoué se faire les défenseurs acharnés d'Israël. Ce qui n'est pas gênant en soi puisque chacun a le droit à ses opinions, fussent-elles les plus abjectes et les plus éloignées de toute humanité et d'honnêteté qu'ils prétendent défendre ou représenter. Ainsi lors des récents massacres de Gaza, vous aviez la même clique habituelle d'intellectuels (BHL, Glusckman, Adler…) qui utilisent toujours le même argumentaire, les mêmes procédés.

Premièrement on rappelle la vieille rhétorique usée jusqu'à la moelle qu'Israël n'avait pas le choix, qu'elle massacre à contre cœur, que les palestiniens sont tués avec soin et gentillesse nous diront-ils. Pour eux, l'armée d'occupation sioniste a la pureté des armes, elle ne fait que se défendre. Rejetant bien sûr la faute sur ces retors d'arabes, usant d'un vernis de vocabulaire que n'auraient pas renié les écrivains fascistes de l'entre deux guerres.

Ensuite essayer de diviser pour mieux régner: avant hier c'était les arabes en générale qui ne voulaient pas la paix, qui manipulaient les palestiniens. Hier c'était les palestiniens laïques d'Arafat qui avaient un double discours. Aujourd'hui l'air du temps est à la diabolisation de l'islam alors on procède au raccourci islamiste = terroriste sans contextualiser pour dénigrer les demandes légitimes des adversaires. En fait ces arguments ne résistent à aucune analyse objective des évènements historiques dans les relations israélo-arabes. Les nouveaux historiens israéliens l'ont prouvé et écrit.

Aujourd'hui l'utilisation de l'opposition islamiste/Fatah pour faire diversion, est mise en avant par les nationales sionistes. Elle est relayée par leurs affidés, prétendus intellectuels, dans toutes les capitales occidentales. Ils ajoutent de l'huile sur le feu puis appellent hypocritement avec contrition aux prétendus pompiers indépendants que seraient les occidentaux, pour sauver un processus de paix que les nationales sionistes ont assassinés à petit feu, à coup de faits établis.

Bien évidement il reste encore et toujours l'argument terroriste par excellence: personne ne bouge ou ne critique où je fais exploser l'argument « antisémite ». Force est de constater que toute cette rhétorique se fait dans un vocabulaire châtié, dans l'usage de circonlocutions choisies, d'analogies allusives, d'amalgames bien distillés, pour un but bien primaire, justifier l'injustifiable: les crimes de guerre et les violations du droit international de la part d’Israël.

Il y a aussi l'argument du « c'est trop compliqué à expliquer », à comprendre, c'est plus complexe qui n'y paraît. Comme si l'évidence d'un colonisé et d'un colonisateur, d'un oppressé et d'un oppresseur n'étaient pas une vérité d'évidence pour toute personne qui veut voir réellement la réalité tel quel est sans ce cacher derrière l'hypocrisie ou la diversion. Ainsi souvent des intellectuels se demandent pourquoi ce conflit déchaine tant de passion chez les arabes, les musulmans alors que rien pour la Tchétchénie, la Bosnie, le Darfour ou autre Ethiopie, Somalie, peu importe le lieu, l'important pour eux c'est de s’éloigner géographiquement et intellectuellement du nœud du problème: l'occupation de la Palestine. Mais ce que ne disent jamais ces hypocrites c'est que dans ces lieux de malheurs et de désolations (Tchétchénie, Tibet...) vous ne voyez personne venir à la télé, dans les médias nous expliquer en long et en large que les russes ont raison de massacrer en Tchétchénie, que la Chine a raison de faire du nettoyage ethnique au Tibet ainsi de suite. Comme par hasard il n'y a que pour justifier les crimes d'Israël que l'on sort ce genre d'arguments, que les médias leur déroulent le tapis rouge pour leur laisser déverser leurs étrons intellectualisés !

Il y a aussi la technique de renversement de situation, alors qu'Israël jouit de passe droit unique et inique: on joue les pleurnichards et on crie à l'injustice qui ne serait réservé qu'à Israël, avec comme sous entendu l'argument terroriste par excellence celui de l'antisémitisme.

Comment voir autrement des titres aussi mensongers que « Il faut libérer Gaza du Hamas » de BHL ou « Une riposte excessive » de André Glusckmann. Alors que dans les faits c'est de la mainmise sioniste qu'il faut libérer la vérité tant les mensonges sont à la une sans honte ni vergogne.

Depuis plus de quinze ans que je m'intéresse à ce conflit j'ai tellement lu et écouté les affirmations de ces intellectuels sionistes que je connais déjà leur fallacieuse technique argumentaire.

On philosophe avec BHL, Gluckman, on psychanalyse avec Sibony, on géopolitise avec Adler, Encel pragmatique et réaliste bien sûr, on racialise, avec Taguieff et Tribalat...etc

Ce constat permet à toute personne sensée de bien comprendre l'argumentaire nationale sioniste, le décortiquer et le déconstruire. Pour permettre de voir le mensonge qui se déguise dans la vérité, d’expliquer la manipulation intellectuelle dont sont capables, ces prétendus humanistes pour justifier l'injustifiable c'est à dire chercher par tous les moyens des excuses aux crimes sionistes.


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